On voit rarement une telle déferlante de critiques contre les autorités en Chine, mais la mort de Li Wenliang avait résonné avec les angoisses et la frustration des Chinois vis-à-vis du gouvernement.
Comme sept autres médecins de Wuhan, Li Wenliang avait simplement voulu avertir des collègues de l’apparition d’un virus semblable au Sras, dans son hôpital. Mais le lendemain, les huit médecins ont été arrêtés par la police, menacés et forcés de signer une lettre dans laquelle ils s’engageaient à ne pas diffuser de rumeurs. Le lendemain, le Dr Li était retourné au travail auprès des patients, et il avait lui aussi contracté le virus. Sa mort, le 7 février, a ému la Chine entière.
Face à la colère du peuple, les autorités avaient envoyé la commission de discipline du Parti communiste. Aujourd’hui, elle a rendu ses conclusions et reconnu que l’arrestation était une démarche inappropriée. Dans la foulée, la police de Wuhan a présenté ses excuses à la famille de Li Wenliang. Pour les internautes chinois, ces excuses sont trop peu et elles arrivent trop tard, car c’est bien le système qui est en cause. Depuis la mort de Li Wenliang, plusieurs journalistes citoyens et dissidents qui critiquaient la gestion de l’épidémie ont été arrêtés par la police et mis au secret.
Plus d'histoires
Conseil International pour l’immigration
Ansoumana DIONE quitte définitivement le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale
Vaccin Covid-19 : exclus, les malades mentaux errants vont se faire entendre. (ASSAMM)