Le procès de Lamine Diack s’ouvrira le 8 juin à Paris dans le cadre du scandale de l’IAAF. Selon des informations livrées par L’Equipe, l’ex-président de la fédération internationale d’athlétisme, son fils ainsi que quatre autres acteurs présumés seront devant la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris.
Après plusieurs reports, le procès de Lamine Diack devrait finalement débuter le 8 juin prochain. A en croire L’Equipe, l’ex président de la Fédération internationale d’athlétisme (1999 et 2015), son fils et quatre autres prévenus seront jugés du 8 au 18 juin, devant la 32e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Agé de 87 ans, le Sénégalais est soupçonné d’avoir pris part à un système de corruption destiné à protéger des athlètes russes, convaincus de dopage. Appelé par certains « programme de protection », cette méthode avait permis à des sportifs dopés de continuer à s’aligner dans des compétitions majeures telles que les JO de Londres en 2012 et les Mondiaux d’athlétisme en 2013 à Moscou, en échange de pots-de-vin. Dans sa livraison du jour de L’Equipe, les juges affirment que le Sénégalais a contribué à l’ascension de son fils, également poursuivi. « Contrairement à ce qu’il soutient, Lamine Diack a joué un rôle actif, abusant de sa qualité de président de l’institution et effectivement placé son fils au cœur du système mis en place lui ayant permis de détourner des caisses de l’IAAF d’importantes recettes en amont (…). Ils sont également au cœur de la corruption russe », rapporte le document.
Massata Diack absent du procès ?
Assigné à résidence dans l’Essonne depuis sa mise en examen en novembre 2015, Lamine Diack se voit également reprocher d’avoir détourné de l’argent de l’IAAF, à son profit et à celui de son fils, Papa Massata Diack, ex-consultant marketing de la fédération internationale d’athlétisme, en marge de contrats de sponsoring. Dans leur ordonnance de renvoi, les magistrats en charge de l’instruction concluent que Diack fils s’est frayé un chemin, avec la complicité de son père. « Papa Massata Diack n’a pu s’enrichir dans des proportions considérables au préjudice de l’IAAF qu’avec l’appui constant et éclairé de son père qui ne peut en laisser la seule responsabilité à son fils, consultant introduit et mandaté par lui », peut-on lire dans le document de L’Equipe. Réfugié au Sénégal, Papa Massata Diack est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis le 13 février dernier par la justice française. Ce procès qui est annoncé pour le 8 juin devait se tenir au mois de janvier dernier, avant d’être renvoyé, quelques heures avant l’ouverture des débats. Une décision motivée par la réception dans les derniers moments par la justice française de documents bancaires adressée par le Sénégal, concernant Diack fils. Une improbable erreur dans la rédaction de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel (ORTC) avait également justifié de ce renvoi. Et selon L’Equipe, seuls Lamine Diack, Gabriel Dollé et Habib Cissé devraient être présents à l’ouverture de leur procès.
Une autre mise en examen pour Lamine Diack
Poursuivi pour des faits de « corruption », « blanchiment en bande organisée » et « abus de confiance », Lamine Diack sera jugé avec quatre autres prévenus. Il s’agit de Gabriel Dollé, ex-directeur du département médical et antidopage de l’IAAF, Habib Cissé, avocat et ex-conseiller juridique de Lamine Diack, Valentin Balakhnichev, ex-président de la Fédération russe d’athlétisme (ARAF) et ancien trésorier et vice-président de l’IAAF et Alexeï Melnikov, ex-entraîneur en chef des courses de fond à l’ARAF. Mais les choses sont loin de se terminer pour l’ex patron de l’IAAF. En effet, l’ex-membre du Comité international olympique (CIO) est également mis en examen dans une autre affaire de corruption, toujours en cours d’instruction. Elle est cette fois-ci liée à l’attribution des JO de Tokyo qui doivent se tenir en 2021 et des Mondiaux d’athlétisme 2017, 2019 et 2021.
Plus d'histoires
Les syndicalistes de la Santé : réclament des mesures pour le respect et la dignité des médecins
L’artiste peintre licier, Baye Mouké Traoré :appelle« à la paix et à la cohésion sociale » lors du vernissage
Diourbel bénéficie du retrait des malades mentaux de la rue avec le Centre Ansoumana DIONE de Kaolack.