
Lutter pour la revalorisation de la fonction enseignante
Dakar, le 20 février 2025
L’Alliance SAEMSS/CUSEMS organise une conférence de presse pour dénoncer le retard dans la mise en œuvre des accords signés avec le gouvernement du Sénégal, notamment ceux du 26 février 2022. Ces engagements, qui concernent des aspects essentiels de la carrière enseignante (statut, rémunération, formation et conditions de travail), restent toujours en suspens.
Des engagements non tenus et un dialogue social au point mort
Malgré la stabilité politique retrouvée après les élections présidentielle et législatives de 2024, le gouvernement actuel tarde à honorer les protocoles d’accords conclus avec le régime précédent. Pire, les autorités adoptent une posture d’inaccessibilité et d’indifférence face aux revendications légitimes des travailleurs. Les syndicats dénoncent :
- Le blocage de la digitalisation des actes administratifs et de l’interconnexion des plateformes des ministères, source de lourdeurs administratives ;
- L’absence de finalisation de la révision du statut des décisionnaires et le retard dans l’amélioration de leurs pensions de retraite ;
- La non-application du principe d’équité salariale entre les agents de la fonction publique, notamment ceux du secteur de l’éducation ;
- Le retard dans la formation diplômante des enseignants concernés (chargés de cours, demandeurs de mise en position de stage, enseignants issus du recrutement spécial de 2021, etc.) ;
- L’impasse sur l’apurement des prêts au logement et des rappels de salaires dus aux enseignants ;
- L’inertie du gouvernement concernant la remise des titres de propriété des parcelles destinées aux syndicats.
Un mépris manifeste des autorités
Le gouvernement, en dépit des alertes et des correspondances officielles des syndicats, reste silencieux et ne daigne même pas accuser réception des demandes de rencontre. Ce mépris des organisations syndicales est d’autant plus flagrant que des décisions majeures dans le secteur de l’éducation sont prises sans concertation avec les partenaires sociaux. L’exemple le plus récent est le projet de décret portant réorganisation des services du ministère de l’Éducation nationale, qui aurait dû faire l’objet d’une consultation avec les syndicats représentatifs.
Des exigences claires et des actions en perspective
Face à cette situation alarmante, le SAEMSS et le CUSEMS exigent :
- La convocation immédiate du Comité de suivi des accords pour leur mise en œuvre effective ;
- L’accélération de la digitalisation des procédures administratives et le bon fonctionnement du portail e-carrière du ministère de la Fonction publique ;
- La signature des décrets permettant la régularisation des décisionnaires et la prise en compte de leur ancienneté civile ;
- L’application de l’équité salariale pour les personnels de l’éducation et de la formation ;
- L’effectivité de la formation diplômante pour toutes les catégories d’enseignants concernées ;
- L’apurement des rappels de salaires, la fin de la surimposition et le règlement des prêts au logement en instance ;
- L’ouverture de discussions sur les nouvelles revendications formulées dans le préavis commun du SAEMSS et du CUSEMS.
Les syndicats préviennent les autorités contre toute tentative de remise en cause des acquis obtenus de haute lutte. Ils appellent l’ensemble des organisations syndicales du secteur de l’éducation, notamment le G7, le G20, la FEDER, ainsi que toutes les forces syndicales du pays, à se mobiliser pour défendre les intérêts des travailleurs et lutter contre toute politique d’austérité préjudiciable aux masses laborieuses.
L’ALLIANCE SAEMSS/CUSEMS
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