
Le directeur général de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass(AIBS), Cheikh Mamadou Abiboulaye Dieye, a tenu, ce vendredi 07 mars, à Dakar, un point de presse, pour « exposer en toute transparence la situation économico-financière de AIBD SA et les décisions froides et responsables que nous avons engagées pour restructurer et relancer la machine AIBD. SA », a-t-il informé.
Le directeur général de l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass(AIBS), Cheikh Mamadou Abiboulaye Dieye, a déclaré que AIBD SA, a hérité « d’une situation inconfortable due à un recrutement massif, opéré entre 2022 et 2024. Cette dérive a engendré un sureffectif qui pèse lourdement sur notre équilibre financier. Ce déséquilibre, combiné à d’autres facteurs comme la gabegie, la dispersion, des charges de fonctionnement inutiles parce que trop éloignées de notre cœur de métier menacent aujourd’hui notre capacité à assurer pleinement nos missions », a-t-il déploré lors de son point de presse tenu ce vendredi 07 mars, afin d’expliquer à l’opinion nationale et internationale sur le statu quo de l’AIBD. SA.
Il a souligné que « la sécurité, la sureté, le respect strict des normes, socle de toute activité aéroportuaire exigent des moyens humains et matériels adaptés, ainsi que des investissements réguliers pour rester en phase avec la réglementation aéronautique nationale et les normes internationales de l’OACI », a-t-il fait savoir.
« L’État du Sénégal, depuis 2023 par des subventions directes paie les salaires de AIBD SA. Nous avons trouvé cette situation à notre arrivée en mai 2024 avec un effectif porté à 938 agents. A l’époque, devant tous les agents de AIBD et les partenaires sociaux, nous avons présenté la situation très compliquée de AIBD SA en exigeant une situation de référence sur la base d’audits RH, organisationnelle et sur les marchés à même de nous guider dans les mesures de corrections que tous, savions inéluctables ».
A cet effet, « sans attendre les résultats, nous avons commencé la réduction du personnel qui est aujourd’hui de 872 », précise-t-il.
« Nous avons aussi engagé une réduction drastique de nos charges de fonctionnement, à savoir de la baisse des dotations de carburant aboutissant à une économie de 275 millions de francs ; suppression des subventions à des structures de la plateforme pour un total de 600 millions de francs ;réduction de nos charges téléphoniques qui passent de 18 millions à 8 millions le mois ;finalisation des travaux du Salon d’honneur en fin mars avec une économie de 300 millions de francs due à la prise en charges des frais de passages officiels ; économie immédiate de 220 millions sur la location de véhicules par le retour des véhicules aux concessionnaires ; et avec l’arrivée des véhicules de AIBD SA, un poste qui coutait 340 millions l’année sera ramené à moins de 40 millions et de la baisse drastique des frais de missions qui sont passés de 80 millions sur 3 mois à 24 millions sur 6 mois et ne concernent que les déplacements essentiels pour le strict minimum », a soutenu le DG de l’AIBD. SA.
Avant d’ajouter que la directive primatoriale « a réduit à moins de 50 millions ce poste qui nous coutait 400 millions l’année ; la compression de certains postes budgétaires allant jusqu’à 2,5 milliards de francs CFA, et enfin notre budget qui était de 23 milliards en 2024 est aujourd’hui ramené à 18 milliards pour 2025 », a-t-il expliqué.
« Il se fixe un objectif de créer au moins 10 milles emplois sur la plateforme aéroportuaire avant 2029 », a-t-il promis.
Il a lancé un appel à tous les acteurs de l’écosystème, « nous sommes fermement résolus et continuons à travailler main dans la main avec toutes les instances concernées (organisations syndicales, représentants du personnel et autres parties pertinentes) afin de développer, des solutions qui préservent à la fois l’équilibre économique d’AIBD SA et la dignité de nos collaborateurs », lance-t-il.
Moctar Sissoko
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