mai 10, 2024

IRATV – ISSN 2730-437X

Pr Moussa Seydi : « Laisser la maladie se propager n’est pas la solution »

Cela fait deux mois jours pour jour que le Sénégal a enregistré son premier cas de covid 19. Profitant de la présentation du bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie, le Pr Moussa Seydi est revenu sur quelques points essentiels. A en croire, laisser la maladie se propager comme le font savoir certains, n’est pas la solution.

Situation générale

« Je présente mes condoléances aux familles qui ont eu à perdre des proches avec cette maladie. Nous constatons que les cas se multiplient dans le pays et c’est connu de tous. Et je suis convaincu que si nous n’avions pas pris des mesures assez tôt, on serait à une situation plus compliquée. Comme j’ai souvent l’habitude de dire, freiner la propagation doit être le mot d’ordre ».

L’utilisation de l’hydroxychloroquine

« Il y a des gens qui théorisent qu’il serait mieux de laisser la maladie se propager. Mais une maladie qui peut te toucher deux, trois ou dix fois, si on la laisse se propager, ce sera autre chose. Laisser  la maladie se propager n’est pas la solution.  Nous avons eu à utiliser l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine et les résultats sont bons. Sur plus de 300 patients, nous n’avons eu que 12 personnes qui présentaient des effets secondaires, après nos analyses. Ce que nous pouvons dire, c’est un bon remède les patients arrivent à le supporter.  Mais cela demande aussi une surveillance ».

Le rôle du service de réanimation

« Avec le traitement, on peut observer des décès. Mais quand on y regarde de très près, les décès ne sont pas tous survenus à l’hôpital. Certains sont décédés à domicile, d’autres durant leur transfert, d’autres à l’hôpital, avant même la prise en charge. Mais ceux qui ont été admis en réanimation étaient dans une situation grave. Et dans tous les pays du monde, ces genres de patients présentent un pronostic réservé. Donc, la vérité est que le service de réanimation est un service qui respecte les normes. Et l’équipe qui s’en charge est compétente, dévouée. C’est nous que vous voyez, mais nous ne sommes pas les seuls à prendre. Je rends hommage au professeur Omar Kane et à son équipe de réanimateurs. Ils abattent un travail énorme ».

La multiplication des cas graves

« On ne peut pas continuer dans cette lancée avec l’augmentation des cas, sans avoir de cas graves. Rien qu’aujourd’hui, on m’a signalé deux nouveaux cas graves. Mais il faut savoir que cas graves ne veut pas forcément dire condamnation à mort. Il faut qu’on reste réaliste, par rapport à la gravité de ces cas. Mais aussi optimiste, par rapport à l’issu ».

L’engagement du chef de l’Etat

« J’aimerais remercier mes proches collaborateurs, au premier rang le ministère de la Santé, avec toutes ses directions, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation, puisque c’est mon employeur, la presse, et tous les Sénégalais, sans exceptions. Je voudrais finir en remercier particulièrement le chef de l’Etat pour son engagement total et sans faille. Et comme j’ai l’habitude de le dire, je ne dis que des choses dont je suis certain et l’avenir nous montrera pourquoi j’insiste sur ces remerciements envers le chef de l’Etat ».

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