mai 10, 2024

IRATV – ISSN 2730-437X

Ses débuts au Portugal, Marseille, Angleterre….Pape Modou Sougou ouvre livre sac à souvenirs !

Pape Modou Sougou n’a pas oublié son passage dans le championnat français, mais surtout de sa demi-saison avec l’Olympique de Marseille. A 35 ans, le joueur qui a passé deux ans à Evian Thonon-Gaillard (prêté par Marseille) est revenu sur son bref passage à l’OM. Dans un live Instagram avec Nicolas Vilas, l’ancien international sénégalais a plongé dans ses souvenirs pour évoquer ses débuts au Portugal, son expérience anglaise avec Sheffield, mais surtout de sa rencontre avec des techniciens qui ont marqué sa carrière de footballeur. L’actuel sociétaire de Mumbay City FC (championnat indien) se livre.

Sa demi-saison à l’Olympique de Marseille 

« Je garde de bons souvenirs de mon passage à Marseille. J’ai eu à passer là-bas une demi-saison, mais ce que je retiens, c’est le résultat. Nous avions terminé à la deuxième place du classement, derrière le PSG. Je pense que c’était un bel exploit le PSG était une grande équipe, avec Zlatan Ibrahimovic, David Beckham et Carlo Ancelotti comme entraineur.  En plus, nous n’étions pas si loin que ça. Nous envions senti ce sentiment d’avoir gagné le championnat. Je pense que ce sont des souvenirs positifs ».

Statut de remplaçant

« Je n’étais pas frustré, c’est moi qui ai voulu partir. Quand je suis arrivé, Baup avait déjà son équipe. Il ne changeait pas souvent son onze. C’est quelqu’un qui ne change pas beaucoup. Devant, c’est Ayew à gauche, Valbuena au centre, Gignac devant, à droite, il y avait  Morgan Amalfitano. C’était pratiquement ça l’équipe. Il ne changeait pas. Moi je rentrais à tous les matchs, car j’avais des qualités différentes des titulaires. Je n’avais pas le même registre que Jordan Ayew ou Foued Kadir. C’est pour cela qu’il me faisait entrer souvent. Je sais que le coach m’aimait beaucoup et il m’appréciait pour ça. Mais ensuite ils ont pris Payet l’année suivante. Mais il y avait aussi les cadres (Ayew, Gignac, Valbuena) qui n’avaient pas sauté ».

La discussion avec Baup et Anigo

« Il voulait malgré tout me retenir. Nous avons eu à discuter sur ça. J’ai également eu à échanger avec Jose Anigo et j’avais demandé des garanties pour être titulaire, si possible. Elie Baup m’a fait savoir qu’il ne pouvait pas le faire. Il m’avait répondu en ces termes : « Pour la profondeur de mon banc, je suis satisfais de toi ». Voilà ce qu’il m’avait dit. Et derrière, il y avait Pascal Dupraz qui m’appelait tout le temps pour me demander de rejoindre Evian Thounon-Gaillard. Il me disait que j’allais être un cadre là-bas et qu’il allait construire un projet autour de moi. A cette époque, il y avait d’autres joueurs comme Daniel Wass, Mensah. Il me disait qu’il avait comme ambition de miser sur nous pour aider le club à progresser. Par la suite, j’ai eu le temps de me renseigner un peu sur le club, avant de prendre ma décision. Je suis finalement parti à Evian. Je préfère être titulaire à Evian qu’être remplaçant à Marseille. C’est un choix sportif, mais surtout personnel ».

La dimension de Marseille

« C’est ce qui m’a le plus marqué, c’est la grandeur du club. Les gens n’ont pas conscience de la grandeur de ce club. Rien n’est laissé au hasard, ils s’occupent de tout. Le joueur ne voit même pas ses factures d’électricité ou autres. Il y a toujours quelqu’un pour le faire. Ils vont s’occuper de tout, même de tes proches qui sont autour de toi. Même mon papa qui est Sénégal et qui est malade, ils se sont occupés de ça.  Il y a un environnement tel que le joueur, il ne doit penser qu’à joueur au football ».

Pas étonné pour Bruno Lesage, entraineur de Benfica

« Bruno est un adjoint fidèle. Il ne pouvait pas refléter ça. Lui, c’était vraiment un prototype d’adjoint. C’est lui qui réfléchissait sur les séances d’entrainement. Et j’avoue que ce qu’il nous proposait était hyper cool. Mais ensuite, il y a ce décalage aussi. Il faut que l’entraineur se démarque un peu du groupe. Et c’est lui qui fait le lien, qui parle aux joueurs, surtout aux jeunes. Je ne suis pas étonné de le voir entraineur principal du Benfica. Pour ceux qui connaissent le football, savent qu’il a des méthodes modernes et qu’il est fort. Personnellement, je savais que tôt ou tard, il allait être entraineur principal dans un club. Il ne manifestait jamais cette envie d’être entraîneur principal. Mais ce se voyait déjà dans sa manière de bosser. Il a toujours travaillé pour y arriver. Ce sont des options de carrière. Il y a des gens qui prennent leur temps dans ce domaine. Parfois, ils sont des adjoints, ils travaillent avec des gens expérimentés, avant de se lancer au moment venu ».

Sa relation avec Carlos Carvalhal 

« On a fait des saisons à Sheffield, mais nous n’avions pas réussi à monter. Et je pense que c’est par manque de chance et c’est parfois difficile en Angleterre. Lors de la première année, nous avions perdu en finale de play-off. Pour la deuxième année, nous avions chuté en demi-finale. Donc, Carlos Carvalhal a raté de peu la montée dans l’élite du foot anglais. Et je pense qu’il a les qualités pour entraîner en Ligue 1 française. C’est un bon manager. Il sait parler aux gens. Sa manière de s’occuper de moi est différence de celle qu’il va adopter avec un autre joueur. C’est quelqu’un qui sait anticiper les choses. Il a  une belle vision et il prône un football attractif. C’est un football basé sur la passe, les sorties de balle qui sont claires, l’utilisation des interlignes. C’est plaisant de bosser avec lui. Il est retourné au Portugal et je pense que cela peut être d’ordre familial. J’ai eu à le côtoyer à Sheffield et je voyais à quel point la famille comptait pour lui. Il est du Nord du Portugal vers Braga. Et revenir du Portugal lui ferait du bien aussi. Il voulait rester en Angleterre, mais cela ne s’est pas réalisé. Pour être actif aussi, il faut être sur un banc. Et je pense que Rio Ave n’est pas un mauvais projet. Il y a des entraîneurs qui aiment les défis et je pense qu’il est de ce lot.

Paciência, l’homme qui l’a changé !

« J’avais fait une grosse saison à Léria, avant de rejoindre Setubal. J’avais réussi à faire de grosses performances cette année. Nous avions même perdu la finale de coupe du Portugal contre le grand Porto de Lucho Gonzalez. Cette année, j’étais troisième au tableau des révélations de la saison. Il y avait Joao Mountinho et Nani. C’était une belle saison. Par la suite, Domingos José Paciência m’a appelé pour me demander de revenir à Léria. Je lui avais répondu que j’étais bien à Setubal et pourquoi retourner à Léria. Il me répond en me disant que j’avais fait une saison, mais que je n’avais pas marqué de but. Et il me fait savoir qu’avec lui, je ne resterai pas cinq matchs sans marquer. Il m’a dit qu’il sait comment marquer des buts ».

Premier but en pro contre le FC Porto

« Je ne le connaissais pas et je suis allé sur internet pour le voir à l’œuvre. Quand je suis arrivé, il m’a dit ceci : « Quand tu rentres chez toi, prend le temps de regarder une vidéo de Jean-Pierre Papin pour au moins dix minutes. Nous avons fait un mois de stage. J’ai continué à regarder Papin, mais je ne savais pas pourquoi, car je ne suis pas un avant-centre, mais un joueur de couloir. A la fin du stage, il me pose la question suivante : « Alors, Papin, qu’est-ce qu’il a de différent par rapport aux autres ? ». J’ai répondu en lui disant qu’il a marqué plein de buts, mais il n’était pas satisfait de ma réponse. J’étais un peu perdu, mais il est venu me parler. Il m’a dit que la première remarque, c’est que Papin marque ses buts sur des coups de pieds et qu’il arrive à toujours cadrer. Il ne se pose pas de question. Tout ce qu’il cherche, c’est de cadrer. Il m’a demandé de toujours avoir ça en tête. Mon premier match avec lui, c’était Porto contre Léria, sur la pelouse de Porto. Et dans la défense, il y a avait la paire Pepe-Bruno Alves. Ce jour-là, il m’avait positionné comme numéro 9. Nous avions perdu 2-1, mais j’avais marqué mon premier but. Donc mon premier but dans ma carrière professionnelle, je l’ai marqué contre le FC Porto ».

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