mai 10, 2024

IRATV – ISSN 2730-437X

Gestion du Covid 19 : Thérése Faye Diouf tire sur l’opposition !

Malgré la progression du Coronavirus dans le pays, la reprise des cours est fixée au 2 juin prochain, du moins pour les élèves en classe d’examen. Et au niveau des « Tout-Petits », une telle possibilité serait à l’étude. L’information émane de Mme Thérése Faye Diouf, Directrice Générale de l’Agence Nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-Petits (ANPECTP). Dans cet entretien qu’elle a accordé à « L’AS », elle s’exprime sur cette éventualité, tout assurant que la décision reste suspendue aux recommandations du comité interministériel pour la reprise des cours. L’édile de Diarrère en a  profité pour évoquer les nombreuses actions menées dans sa commune, notamment dans le cadre de la lutte contre le Covid 19. Thérése Faye Diouf n’a pas également épargné les détracteurs du chef de l’Etat, avant d’inviter  les Sénégalais à soutenir le Président de la République dans la riposte contre la maladie qui a déjà fait 26 morts dans le pays.

On parle de reprise des cours. Vous êtes en charge de la petite enfance. Quand envisagez-vous l’ouverture des Cases des tout-petits ?  N’est-ce pas risqué d’autant que le Covid est encore là ?

Comme vous le savez, lors du Conseil des ministres du 29 avril 2020, la reprise prochaine des cours a été fixée au 2 juin 2020 pour les classes d’examen. Concernant les classes intermédiaires, ainsi que le préscolaire, un schéma est à l’étude pour une reprise des cours à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin. Néanmoins, je tiens à préciser que ce n’est pas encore confirmé et la réflexion est en train d’être menée avec tous les acteurs et partenaires. D’ailleurs, c’est à ce titre qu’il a été mis sur pied un comité interministériel pour la reprise des cours, chargé de formuler des propositions pratiques pour assurer les préalables à une bonne exécution de cette décision, dans un contexte de Covid 19. J’ai participé, le mercredi 6 mai 2020, en qualité de représentante du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, à la première réunion de ce comité présidé par le Ministre de l’Education nationale. A l’issue des rencontres prévues, une note d’orientation sera rédigée par ce groupe de travail. Concernant notre cible, à savoir les tout-petits, qui est la plus vulnérable du reste, il sera tenu compte de sa spécificité dans les propositions formulées par le comité. A cet effet, je précise que l’Agence Nationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-petits (ANPECTP) gère 1678 Structures de développement intégré de la Petite Enfance (SDIPE) composées de 798 cases des tout-petits, 399 écoles maternelles publiques et 481 garderies communautaires (Rapport ANPECTP 2019). Près de 130.888 enfants, âgés de 3 à 5 ans, fréquentent ces structures, sans oublier les 16.698 enfants de moins de 3 ans, régulièrement pris en charge dans 951 SDIPE, et qui, comme leurs aînés, doivent bénéficier d’un paquet de services de qualité et de la même attention. Le préscolaire privé est aussi concerné par la réflexion, parce qu’il a une part importante des effectifs : 246 677 enfants répartis dans 3744 structures.

Y a-t-il des dispositions particulières pour les tout-petits ?

Nous comptons approfondir la réflexion avec tous les acteurs institutionnels, la société civile, les partenaires techniques, etc. pour définir une stratégie adaptée à notre cible et les modalités pratiques pour la continuité des apprentissages. Des recommandations seront transmises au comité interministériel pour la reprise des cours et ce comité se chargera d’informer les parents, en particulier, et les populations, d’une manière générale, des décisions qui seront prises à ce sujet. D’ici là, il est envisagé la distribution de kits d’hygiène, alimentaire et ludique aux enfants pour leur garantir des conditions sécures et un environnement propice aux apprentissages au sein des familles. Je voudrai préciser aussi que dans le cadre du dispositif «Apprendre à la maison», des programmes dédiés à la petite enfance seront bientôt disponibles à travers le Canal Education.

Vous êtes aussi maire. Quel rôle est-il dévolu aux collectivités territoriales dans cet exercice périlleux de reprises des cours dans un contexte de Covid ?

Les collectivités territoriales accompagnent les efforts de l’Etat dans le cadre de la lutte contre le Covid 19 et à ce titre, au niveau de la commune de Diarrère dont je suis le Maire, dès le début de l’apparition de la pandémie dans notre pays, nous avons doté les 40 écoles et les 07 postes de santé, dans le privé comme dans le public, de kits d’hygiène. Nous avons organisé une caravane avec les Infirmiers Chef de Poste (ICP) et la Croix rouge pour sensibiliser la population sur la maladie.  La commune a également dégagé un budget pour soutenir le programme alimentaire de l’Etat. A ce titre, 2410 ménages vont recevoir des kits alimentaires de l’Etat et les 710 ménages restants seront pris en charge par la commune et recevront chacun un sac de riz, de l’huile, des pâtes et du sucre. Cet effort du conseil municipal va nous permettre d’assurer une couverture de 100% des ménages au niveau de l’ensemble de la commune.  Avec la réouverture des écoles dont les trois lycées qui vont accueillir les élèves en classes d’examen le 02 juin prochain, nous comptons soutenir les actions du ministère de l’Education nationale pour assurer une bonne reprise des cours à Diarrère.

Il y avait un élan unitaire autour du Président de la République, cela semble s’effriter avec le retrait du FN et la sortie de Sonko. N’est-ce pas là le résultat de la gestion approximative du fléau ?

Le Président avait convié personnellement les leaders d’opposition et avait profité de l’occasion pour établir un canal de communication direct avec eux. Jusqu’à présent, beaucoup parmi ces leaders, notamment Idrissa Seck ou Khalifa Sall, s’inscrivent dans une dynamique unitaire et respectent le pacte pour un consensus national afin d’accompagner et de soutenir le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Macky Sall. Pour surmonter la crise causée par la pandémie, le moment est à la cohésion sociale et à la paix. Si certains leaders de l’opposition ont des soucis de survie politique, ils pourraient véritablement épargner le Sénégal de la «politique politicienne». Pour notre part, nous lançons un appel à l’ensemble de la classe politique, pouvoir comme opposition, ainsi qu’à toutes les composantes de la Nation, à soutenir le Président de la République dans la lutte contre le Covid-19.

L’opposition parle de fiasco parce que le Président assouplit les mesures pendant que les cas flambent. Qu’en pensez-vous ?

D’abord il faut dire que depuis le début, toutes les décisions prises par le Chef de l’Etat sont de nature à protéger les populations et à lutter contre la pandémie. De concert avec les autorités médicales, une série de mesures ont été mises en place et une stratégie de riposte a été déroulée. Près de trois mois après l’apparition du premier cas, à l’instar de la tendance notée dans les autres pays du monde, également touchés par la pandémie, le retour progressif à la normale est préconisé, dans le strict respect des mesures barrière. Avec l’instauration du port de masque obligatoire et en concertation encore une fois avec les autorités sanitaires que nous tenons d’ailleurs à féliciter, le Sénégal va devoir progressivement apprendre à vivre avec cette crise du coronavirus. Etant donné qu’à l’heure actuelle, personne ne peut dire avec certitude quand est-ce que cette pandémie prendra fin, il est alors normal d’étudier la meilleure voie à suivre pour une reprise progressive des activités, en respectant encore une fois, les mesures édictées par les experts en santé. En l’absence de vaccin, à l’heure actuelle, le seul moyen de lutter contre cette maladie est de respecter les gestes barrière notamment le port du masque et la distanciation physique combinée aux mesures d’hygiène.

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