
La Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko, tenue devant les députés, a suscité des échanges riches et parfois animés dans l’hémicycle. Après huit mois à la tête du gouvernement, le chef du gouvernement a présenté un bilan intermédiaire de ses réalisations et a tracé les grandes lignes de ses priorités pour l’avenir. Cependant, un moment fort de cette session a été l’intervention de la députée Anta Babacar Ngom, élue sous la bannière de la coalition « Sam Sa Kadu », qui a adressé à la fois des félicitations et des critiques constructives au Premier ministre.
Les félicitations pour une gouvernance audacieuse
Dans son allocution, Anta Babacar Ngom a salué les efforts du Premier ministre Ousmane Sonko, tout en reconnaissant la complexité des défis auxquels il a dû faire face en seulement huit mois. Elle a notamment souligné son courage et sa détermination dans la mise en œuvre des réformes économiques et sociales, ainsi que dans la gestion des dossiers sensibles liés à la stabilité du pays. Selon elle, la posture adoptée par le Premier ministre témoigne d’une vision audacieuse et d’un leadership fort, capable de faire avancer le Sénégal dans une dynamique de progrès.
Un plaidoyer pour une meilleure intégration des femmes dans le gouvernement
Toutefois, la députée n’a pas manqué de relever une lacune importante dans la composition et l’orientation du gouvernement : la sous-représentation des femmes. Elle a souligné que, malgré les progrès réalisés, le Premier ministre semble négliger l’importance de la contribution féminine dans l’attelage gouvernemental. Selon elle, les femmes jouent un rôle crucial dans tous les secteurs de la société sénégalaise, et leur implication dans les instances de décision devrait refléter cette réalité.
Avec fermeté mais dans un esprit constructif, Anta Babacar Ngom a rappelé au Premier ministre l’impératif d’adopter une approche plus inclusive et de valoriser davantage la geste féminine au sein de son gouvernement. « La place des femmes ne doit pas être limitée à des symboles. Elles doivent être présentes là où se prennent les grandes décisions, car elles sont les piliers de notre société », a-t-elle déclaré.
Un débat qui résonne au-delà de l’hémicycle
Cette intervention a mis en lumière une question essentielle qui dépasse les débats politiques : celle de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes au Sénégal. Dans un contexte où la parité est inscrite dans la Constitution, de nombreux acteurs de la société civile plaident pour une meilleure application de ce principe dans toutes les sphères de la gouvernance.
Le Premier ministre, dans sa réponse, a pris acte des remarques de la députée et a promis de renforcer les efforts en faveur de l’inclusion des femmes. Il a rappelé son engagement à travailler pour un Sénégal où chaque citoyen, homme ou femme, peut contribuer pleinement au développement national.
La Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko a ouvert un débat crucial sur les défis et les priorités du Sénégal. L’intervention d’Anta Babacar Ngom, à la fois élogieuse et critique, reflète une volonté de veiller à ce que les politiques publiques ne laissent personne de côté. Si le chemin reste encore long, ce rappel à l’ordre sur la place des femmes dans le gouvernement pourrait marquer un tournant vers une gouvernance plus inclusive et équitable.
Abdou Thiam Dogo
Plus d'histoires
Lancement Officiel des nouveaux Taxis
L’Alliance pour la République (APR) exige la libération de Farba Ngom et des autres détenus politiques
Renforcement de l’identité culturelle africaine : le groupe Sempera célèbre l’héritage africain à travers l’animation et l’histoire