
Une contestation populaire réprimée par les forces de l’ordre
La construction annoncée d’une préfecture sur le terrain Aiguillon, situé à l’unité 4 de Keur Massar Nord, a déclenché une vive opposition des jeunes de la localité. Ce terrain, utilisé comme espace d’entraînement et de loisirs par des milliers de sportifs, est jugé indispensable pour la jeunesse. Face au refus catégorique des habitants, les forces de défense et de sécurité de la brigade de Keur Massar sont intervenues avec des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Un maire en première ligne aux côtés des populations
Le Maire de Keur Massar Sud, Bilal Diatta, a rapidement réagi en convoquant la presse pour exprimer son soutien aux habitants et dénoncer cette décision. Selon lui, la construction de la préfecture à cet emplacement priverait la jeunesse d’un espace vital pour le développement sportif et social. Il a plaidé pour une délocalisation du projet vers un autre site plus approprié.
Cependant, le point de presse prévu au jardin public de Keur Massar Nord a été interdit par la gendarmerie. Les forces de l’ordre, lourdement armées, ont dispersé la foule avec des grenades lacrymogènes, ciblant sans distinction les jeunes, les militants et même les représentants des médias. Des journalistes ont été interpellés, et leur matériel (micros, trépieds et autres équipements audiovisuels) a été confisqué sans avertissement.
Un appel au Président de la République
Malgré la répression, Bilal Diatta a maintenu son engagement en invitant la presse à poursuivre le point de presse dans sa mairie. Lors de son intervention, il a lancé un appel au Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour qu’il prenne en compte la colère des habitants et suspende les travaux.
À la suite du point de presse, le maire s’est rendu à la brigade de Keur Massar pour demander la libération des deux journalistes arrêtés. Ces derniers ont été maintenus en garde à vue jusqu’à la rupture du jeûne, suscitant encore plus d’indignation.
Une affaire à suivre
La situation à Keur Massar Nord reste tendue. La population, soutenue par le maire de Keur Massar Sud, semble déterminée à obtenir gain de cause. Reste à savoir si les autorités entendront leur cri du cœur et reconsidéreront le choix du site pour la future préfecture.
Abdou Thiam Dogo journaliste à IRA TV
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